Manon Lescaut La Rencontre Commentaire

Lecture analytique n2 : extrait de Manon Lescaut, de lAbbé Prévost XVIIIème siècle. Censure de La Religieuse de Diderot, une œuvre anticléricale par excellence, ode à la liberté de choisir son destin. On sémancipe de la rigueur morale imposée par la religion chrétienne avec le dvpt des idées des Lumières y compris pour les spécialités et les options. Mathématiques, physique-chimie, SVT, sciences, français, littérature, II-Des Grieux, un personnage faible et amoureux. De rigueur le plus parfait de vos ouvrages? Pourquoi ne sommes-nous à limpersonnel: Il en sortit, il en resta une: ce souvenir est rendu Vous trouverez en ligne de nombreux commentaires des textes que nous avons étudiés ; ils sont néanmoins de qualité très inégale et je vous invite à vous reporter prioritairement au cours. En quoi cette rencontre est-elle marquée par lamour? manon lescaut la rencontre commentaire PARTIE 2 : LA MISE EN DISTANCE REVELATRICE DU CARACTERE TRAGIQUE DE LA PASSION : Je résolus donc de régler si bien ma dépense particulière, que je fusse toujours en état de fournir aux siennes, et de me priver plutôt de mille choses nécessaires que de la borner même pour le superflu. Le carrosse meffrayait plus que tout le reste ; car il ny avait point dapparence de pouvoir entretenir des chevaux et un cocher. manon lescaut la rencontre commentaire En outre, par lexpression malgré elle, labbé Prévost présente le couvent comme une prison qui bride lexpression des sentiments : Cest malgré elle quon lenvoyait au couvent. Sans promouvoir la passion, labbé Prévost montre un sentimentalisme nouveau à cette époque ce qui vaudra à son roman des condamnations sans appel. Manon Lescaut, La rencontre amoureuse, conclusion manon lescaut la rencontre commentaire Lui est prêt à tout sentant quil y a des obstacles. Ce texte est rédigé de telle sorte que le lecteur comprenne que cette jeune fille est très rusé et menteuse. Elle cherche à lutiliser. Le vocabulaire choisi est péjoratif, contrastant avec les termes admiratifs des autres rencontres. Dans les autres textes étudiés, des sentiments admiratifs sont décrits par des hyperboles jemploierais ma vie pour la délivrer de la tyrannie de ses parents. On remarque ladmiration de De Nemours pour la princesse De Clèves et lhéroïsme de Des Grieux envers Manon Lescaut. Or, dans cet incipit le personnage principal ne montre pas de sentiments admiratifs pour Bérénice. Nous ne savons pas ce quelle ressent ou perçoit. Le narrateur nous donne le point de vue dAurélien seul. De mon cœur ; amour naissant è vocabulaire de la préciosité Le portrait fait de Manon est assez original. Elle nest pas décrite précisément, mais de manière vague avec les termes suivants : charmante, fille, moins âgée, plus expérimentée. A la vue de la jeune femme, le personnage principal tombe sous le charme au premier regard, cest le coup de foudre, comme le prouve la citation suivante : Elle me parut si charmante. Beaucoup déléments ont pour fonction, dans le texte, dannoncer que la rencontre a produit des effets catastrophiques : ainsi est mentionné le penchant au plaisir de Manon, qui a causé tous ses malheurs et les miens, lascendant de la destiné de des Grieux qui la conduit à sa perte. Il ny a rien de tel pour aviver le désir du lecteur dentrer dans la fiction. Qui parle? Récit enchâssé, un narrateur second, DG, racontant lhistoire de sa funeste passion pour Manon. Le premier roman considéré comme moderne est La Princesse de Clèves1678 de Mme de La Fayette 1634-1693. On y trouve les premières analyses psychologiques des personnages. Cest aussi le cas chez Prévost qui analyse avec finesse les sentiments des personnages, ainsi que leur évolution. Contrairement aux extraits de La Princesse de Clèves et de Manon et le Chevalier des Grieux, il ny a aucun dialogue dans cet extrait M. Brun op Cit, p. 387 tient à apporter quelques arguments pour ceux qui croient que cette suite est bien de lauteur de Manon Lescaut, mais cest aussi quil veut pouvoir imputer à Prévost toutes les variantes offertes par lédition de 1759 quil reproduit comme la dernière revue et corrigée par lauteur : Il naurait pas toléré que des éditeurs y ajoutassent une suite quil naurait pas rédigée lui-même. Comme on le connaît, il aurait poussé de tels cris dorfraie que des échos nous en seraient parvenus. Enfin, il est parfaitement capable de faire ressusciter Manon de même quil a fait revivre Synnelet et, dans Cleveland, de nombreux personnages. On peut donc penser que labbé, à la demande pressante de quelque grand de la cour du roi de Pologne sic, na pas osé refuser de donner cette publication. Sil a écrit cette suite, qui est loin davoir la verve de son chef-dœuvre, il la certainement faite à la hâte et sans goût. Je résolus de me réconcilier, sil était possible, avec mon père. Ma maîtresse était si aimable, que je ne doutais point quelle ne pût lui plaire, si je trouvais le moyen de lui faire connaître sa sagesse et son mérite ; en un mot, je me flattai dobtenir de lui la liberté de lépouser, ayant été désabusé de lespérance de le pouvoir sans son consentement. Je communiquai ce projet à Manon, et je lui fis entendre quoutre les motifs de lamour et du devoir, celui de la nécessité pouvait y entrer aussi pour quelque chose, car nos fonds étaient extrêmement altérés, et je commençais à revenir de lopinion quils étaient inépuisables. Manon reçut froidement cette proposition. Cependant les difficultés quelle y opposa nétant prises que de sa tendresse même et de la crainte de me perdre, si mon père nentrait point dans notre dessein après avoir connu le lieu de notre retraite, je neus pas le moindre soupçon du coup cruel quon se préparait à me porter. À lobjection de la nécessité, elle répondit quil nous restait encore de quoi vivre quelques semaines, et quelle trouverait après cela des ressources dans laffection de quelques parents à qui elle écrirait en province. Elle adoucit son refus par des caresses si tendres et si passionnées, que moi, qui ne vivais que dans elle, et qui navais pas la moindre défiance de son cœur, japplaudis à toutes ses réponses et à toutes ses résolutions. Je lui avais laissé les dispositions de notre bourse et le soin de payer notre dépense ordinaire. Je maperçus peu à peu que notre table était mieux servie, et quelle sétait donné quelques ajustements dun prix considérable. Comme je nignorais pas quil devait nous rester à peine douze ou quinze pistoles, je lui marquai mon étonnement de cette augmentation apparente de notre opulence. Elle me pria, en riant, dêtre sans embarras. Ne vous ai-je pas promis, me dit-elle, que je trouverais des ressources? Je laimais avec trop de simplicité pour malarmer facilement. Attendez, repris-je après avoir un peu réfléchi sur une idée qui me parut excellente, pourriez-vous mapporter un pistolet? Aisément, me dit Lescaut ; mais voulez-vous tuer quelquun? Je lassurai que javais si peu dessein de tuer, quil nétait pas même nécessaire que le pistolet fût chargé. Rapportez-le-moi demain, ajoutai-je, et ne manquez pas de vous trouver le soir, à onze heures, vis-à-vis la porte de cette maison, avec deux ou trois de nos amis ; jespère que je pourrai vous y rejoindre. Il me pressa en vain de lui en apprendre davantage. Je lui dis quune entreprise telle que je la méditais ne pouvait paraître raisonnable quaprès avoir réussi. Je le priai dabréger sa visite, afin quil trouvât plus de facilité à me revoir le lendemain. Il fut admis avec aussi peu de peine que la première fois. Son air était grave ; il ny a personne qui ne leût pris pour un homme dhonneur. Notre confident et nous lécoutons avec toute notre attention en éveil, comme.